Lettre N°8

Valentin

Sous le mandarinier, tu te tiens, appuyé

sur son tronc qui à moins d’ans que toi.

Ton pull effiloché, a l »étiquette

qui pointe vers une mandarine, et son col,

cache à peine ton cou de taureau en rut..

Aucun conformisme dans ta tenue de Valentin..

Tu as rendez vous pourtant

il me semble et si je peux me permettre,

au risque de devoir me déplacer de quelques mètres,

tu n’es pas au mieux de ta personne vois tu…

Ton visage plein de pustules,

attire plutôt les cris de femmes

qu’un appel au plaisir partagé d’amoureux..

Ta suite intime, composée de ses

deux chambres à peine rondes,

suivies d’un petit couloir caverneux

et ratatiné, dont le tour

est assez vite fait, compte tenu

de son hygiène peu engageante,

n’engage pas à la visite de plus près,

tu dois le reconnaître Valentin , que parfois

tu frises l’inconvenance mon Ami, et qu’ici,

aucune utopie n’a sa place.

Et puis ce chapeau quelle dégaine !…

Voilà où j’en suis de mes réflexions

secrètes lorsque je m’approche de plus en plus

de mon inconnu amoureux..

Je te vois donc de mieux en mieux Valentin..

Fichtre …. Merdoum…..Diantre……Mais…..Mais…

Tu es un épouvantail !!

Pourtant le billet doux, il disait «  »

«  »Je serais ton beau Valentin, si tu viens

me rejoindre dans le verger «  »

– L’atelier d’écriture de Ghislaine –

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